A une poupée de chaire
Au 42 Rue des Songes
Les néons crachent l’adrénaline
Sur ton corps blanc aux reflets bleus
Sous le regard d’un homme perdu
Qui désir ton cadavre exquis
Fait de milles et une caresse
Et son envie cour sur toi
Comme un vent chaud et vaporeux
Au 42 Rue des Songes
Les néons te brûlent les yeux
Le maquillage cache la fatigue
Mais ne farde plus la déchéance
Et celui à qui tu te vends
N’as su retenir ton prénom
Pourtant si doux et mélodieux
Qu’il en serait tombé amoureux
Au 42 Rue des Songes
Les néons enveloppent la scène
Mêler le plaisir et l’enfer
Dans des draps sales aux mouvances floue
L’alcool qui bouillonne dans ton sang
Te permet d’unir la froideur
De tes gestes à ses asseaux
De ton dégoût à sa jouissance
Au 42 Rue des Songes
Les néons envahissent tes yeux
Et savent faire miroiter tes larmes
Quand tu t’endors dans son odeur
Relent de fumée, de sueur
Cette odeur qui reste toi
C’est le parfum de leur misère
C’est le parfum de ton calvaire.